Intéressement et RSE

Actualité WAAGE PRO, Publiée le 22 septembre 2022

L'intéressement peut faire le lien entre les rh, le management et la responsabilité sociétale de l’entreprise

Le chef d’entreprise, quelle que soit la taille et l’activité de son entreprise, est aujourd’hui confronté à une situation internationale préoccupante avec ses conséquences sur l’évolution des prix. Dans le même temps il bénéficie d'une amélioration conjoncturelle d’après COVID, aux implications multiples : du côté des salariés, avec de nouvelles attentes fortes sur le pouvoir d’achat, la qualité de vie, les conditions de travail et avec une quête de sens dans leur vie professionnelle ; du côté entreprise, avec des difficultés de recrutement, de rétention des talents, de maintien des marges, etc.

Cette embellie conjoncturelle semble avoir une durée de vie limitée mais les attentes des salariés sont dorénavant, durablement actées et le chef d’entreprise devra impérativement y répondre s’il veut que son entreprise soit en mesure d’affronter les gros temps qui s’annoncent.

Face à cette situation inédite, l’entreprise dispose d’un dispositif qui peut répondre, s’il est utilisé avec pertinence, aux principales aspirations des salariés, particulièrement le pouvoir d’achat et la quête de sens. Il s’agit de l’accord d’intéressement.

Aujourd’hui s‘il est souvent utilisé comme additif à la participation en dupliquant quasiment les mêmes bases de calcul, liées à des indicateurs financiers, les textes autorisent pourtant d’autres déclinaisons puisqu’ils précisent que la formule de calcul peut reposer sur des éléments financiers (intéressement aux résultats) et/ou non financiers (intéressement aux performances) et que les modalités de calcul peuvent varier selon les départements, équipes et services de l’entreprise (notion d’unité de travail).

L’accord d’intéressement doit faire le lien entre les ressources humaines, le management, l’organisation et la responsabilité sociétale de l’entreprise.

Ainsi dans un accord d’intéressement, les enjeux sociaux (par exemple : la baisse des accidents de travail /…), environnementaux (par exemple : la gestion des déchets /…) et sociétaux (par exemple : la politique d’achat responsable /…) peuvent constituer des indicateurs de performance et se décliner en s’adaptant à l’organisation et au management de l’entreprise c’est-à-dire globalement et/ou par département, équipes et services (unités de travail) et s’ils sont atteints, générer de la valeur ajoutée qui sera partagée avec les salariés bénéficiaires.

Bien évidemment, au-delà de sa responsabilité sociétale, l’entreprise peut intégrer dans la formule de calcul d’autres indicateurs, notamment ceux en adéquation avec ses objectifs de développement.

Ainsi un accord d’intéressement, bien pensé, bien partagé et bien accompagné peut répondre aux aspirations actuelles des salariés (pouvoir d’achat/quête de sens /…) et renforcer l’attractivité des entreprises (mieux anticiper / mieux recruter / mieux motiver / mieux fidéliser).